Je ne l'ai pas encore rencontré mais je le sens tout proche, lui, mon double masculin, mon frère de nature. Je l'ai cherché en Afrique mais c'est peut-être un indien, mon frère de nature... Peut-être... Qu'importe?

Celui avec qui je pourrais communiquer à distance, en enlaçant un arbre, caressant un caillou ou contemplant une fleur.

Je le penserais fort jusqu'à sentir sa présence, tout prêt, tout à coté...

Je crois qu'il m'attend. Il attend que je grandisse encore un peu... Juste assez pour accepter de me fondre jusqu'au bout du sentir... Pour faire corps avec la terre, l'eau, le feu, le vent...

Bientôt.

Merci de prendre 5 mn pour lire, sans haine ni jugement, juste tenter de se mettre à la place des proches qui, bien sûr, n'acceptent pas l'inacceptable.

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De toutes les atteintes, le silence en est la plus violente. Dénué de sens, il ne permet aucune compréhension donc aucun dépassement. Le plus souvent, celui qui l'envoie n’est ni violent, ni sadique, juste inconscient de l’arme qu’il manie. Le silence creuse un grand vide, un grand vide grossissant tous les jours un peu plus. Insidieusement, un grand trou se creuse à l’intérieur de celui qui en est la cible, engloutissant peu à peu sa substance vitale. Le silence est porteur de mort. Symbolique ou réelle, il s’agit bien de mort. La mort de la joie, de la créativité, de l’espoir, de la confiance et dans son cas extrême : de l’amour. On peut donc penser que le silence est l’arme la plus puissante du mal. Moins rapide que les armes à feu mais tout aussi efficace. La personne est détruite de l’intérieur : vide… Comme une plante qui pourrit sur pied, elle n’a pas d’autre choix que de s’écrouler.

Ecrire pour résister,

Résister à l'anéantissement du temps,

Ecrire pour tenir debout,

Fasse à l'assaut du vide.

Ecrire pour ne pas que l'étau se referme,

Pour ne pas finir en bouillie.

Ecrire pour mettre au dehors,

La pourriture du dedans.

Ecrire comme on respire,

Ecrire pour vivre.

Ecrire...

... C'est parce que j'ai mangé des mûres. Même pas piquée en les cueillant... C'est parce que j'en ai laissé pour les autres... Et puis j'ai marché jusqu'à la passerelle de l'étang. Je me suis assise et j'ai observé les oiseaux-pêcheurs, au bout d'un moment ils ont oublié ma présence et moi j'étais aux premières loges d'un reportage animalier. J'ai pensé à mes congénères télévores qui ne savent pas qu'il suffit de marcher deux kilomètres pour vivre la scène. J'avais les jambes pendantes, frôlant l'eau comme à la proue d'un bateau, comme il y avait du vent, l'eau courait sous mes pieds : le bateau avançait... Je suis partie. « L'Amant », la scène de la rencontre sur le bac qui traverse le Mékong... Je me suis laissée partir... Et j'ai voyagé!