7 février 2009
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23:49
Le public est là. Je l’entends, le public est là. Je bouillonne, la peur … la peur toujours… Détresse, solitude. Je vais entrer. Je languis d’entrer, entrer pour en finir… J’entre. Je les vois, les gens, les amis, les autres, ils sont là, c’est bien. Je m’allonge sur la scène. Ils rient, ça leur plait ! Je m’allonge. Je prends un grand couteau et je pratique l’incision. Là du pubis au sternum, j’ouvre. Voilà, Mesdames, Messieurs, voilà ma viande… Elle est pas toute fraiche mais c’est de la viande quand même. Allez-y, approchez, y en aura pour tout le monde. Consommez-moi. Allez-y c’est ma tournée, je m’offre. Plantez vos fourchettes dans la bolognaise de ma tripaille et tournez, tournez la pastatouille! Et aspirez… Aspirez-tout. Jusqu’à la dernière goutte de mon dernier morceau. Régalez-vous, c’est gratuit.
Voila c’est vidé ! Je peux refermer. Je me relève, je sais pas comment mais je me relève… Ca vous a plu ? Ha merci ! Je suis contente. Je suis bonne alors… Oui au revoir… Merci… Merci…. Merci d’être venu. Je rassemble, je me rassemble, y a plus rien à rassembler mais je rassemble quand même, je rassemble le vide… Des fois qu’il parte ! Et je pars, je pars sans boussole mais j’ai l’habitude. Je rentre. Je rentre et je me répands. Y avait encore à vider. Il restait l’eau. Je coule.
Voila c’est vidé ! Je peux refermer. Je me relève, je sais pas comment mais je me relève… Ca vous a plu ? Ha merci ! Je suis contente. Je suis bonne alors… Oui au revoir… Merci… Merci…. Merci d’être venu. Je rassemble, je me rassemble, y a plus rien à rassembler mais je rassemble quand même, je rassemble le vide… Des fois qu’il parte ! Et je pars, je pars sans boussole mais j’ai l’habitude. Je rentre. Je rentre et je me répands. Y avait encore à vider. Il restait l’eau. Je coule.