Elle le serre fort. Elle pleure. Pourquoi tu pleures? Parce que c'est triste. Mais c'est beau aussi. Oui beau... La beauté est triste, la vraie je veux dire, comme la vie. Elle pleure. Elle pleure sur l'éphémère, l'urgence, la beauté de l'instant furtif. Elle le serre en pensant au moment d'après où elle ne le serrera plus. Jamais. Elle pleure sur ça. Elle sait que vouloir recréer ce moment ne ferait que l'amoindrir. Elle sait qu'elle ne pourra pas parler de ça, à personne... Parce que les mots pour l'exprimer n'existent pas et qu'elle est trop fatiguée pour les inventer. Quoi qu'elle puisse en dire, ce sera toujours insuffisant. Alors elle ne dira rien. Elle sera à jamais seule avec ça. Toujours. Elle nourrira le souvenir. Le souvenir de ça, jusqu'à ce que la souffrance s'use, comme le reste. Tout. Sauf l'amour.