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Il Était Une Fois

  • : Dire et Terre
  • : Conte, Ecriture, Sculpture... passionnément.
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Comme l'a dit Françoise Dolto : "Tout est langage".
 Ici c'est mon langage artistique que j'ai envie de partager avec vous.
Mon dire et ma terre. Dire mes mots, mes émois et moi...

Il Y A Des Mois

12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 14:21

chene-parc.jpg

 

Il me tendait les bras

Alors je me suis assise

Là dans son creux

Et j'ai laissé faire en fermant les yeux

Je me suis fondue sans faire exprès

J'ai été arbre et je me suis laissée porter

Jusqu'au loin où tu étais

Je t'ai enlacé pour de vrai

Et puis j'ai dit merci et je suis partie

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 20:11
P3030004.JPG
C'est aujourd'hui le grand jour!!! le jour du lâcher de chasseurs!!! C'est un jour terrible pour eux! Ils tremblent, ils doivent se cacher absolument, ils doivent se cacher du loup et de la louve qui rodent! Ils ont très peur parce qu'ils savent! Ils savent le pouvoir! Les loups ont le pouvoir de neutraliser les fusils! Et sans fusil un chasseur n'est plus un chasseur : il est juste un homme! Horreur! 
Voilà les 2 loups : ils arrivent comme tous les jours, par le même chemin, toujours reliés l'un à l'autre... toujours marchant le loup devant, la louve derrière!
Mais ce que ne savent pas les chasseurs c'est que le pouvoir des loups ne s'applique pas seulement au fusil mais aussi à celui qui le tient! A l'instant où l'oeil bleu du loup croise celui d'un chasseur : La magie opère : ils tombent tous sous l'emprise d'une force incompréhensible...
Voilà, l'oeil de l'animal n'a pas mis plus d'une minute à débusquer celui d'un homme caché derrière un buisson... A cet instant tous les chasseurs se sont trouvés réduits à l'état de marionnettes, s'alignant les uns derrière les autres en file indienne, marchant au pas, le loup et la louve fermant la marche... Arrivés sur la passerelle ils se sont rangés tous cotes à cotes, face à l'étang. Leur pitoyable fusil, hier encore dressé sur l'épaule, était à présent canon au sol!
Ils étaient là, ridicules, contraints à la contemplation du spectacle matinal de cette faune en éveil. Les aigrettes, les flamants, le clapotis des poissons frétillants... C'est alors que le loup, assis au milieu de la passerelle, a levé le nez au ciel et a poussé un long hurlement rauque... un hurlement à glacer le sang de tous les chasseurs du monde! A ce signal, des centaines d'oiseaux, toutes espèces confondues sont venus se poser sur les têtes, les épaules, les visages ahurits! Certains ont tenté d'exprimer leur colère mais aucun son n'est sorti d'aucune bouche ; leurs bouches, comme le reste de leur corps, étaient paralysées. Les oiseaux se sont mis à piailler, piailler dans un vacarme incroyable tandis que la louve dansait! Puis au bout d'un moment qui a paru à chacun une éternité, le loup a poussé un nouveau hurlement encore plus long, encore plus rauque et chaque oiseau s'est envolé, tous dans un même élan et avant de partir chacun a laissé échapper une fiente. Des centaines de fientes collantes et dégoulinantes sont venues se poser ici sur un oeil, là sur un nez, une bouche, un front...
Le loup et la louve sont repartis, comme tous les jours... par le chemin des roseaux... Il faisait calme ce matin-là. L'air était doux. Demain serait un autre jour...
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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 23:13

 

Mes mains. Mes mains qui prennent ton visage.

Elles pleurent. Elles pleurent mes mains.
Je voudrais sécher tes larmes. 
Je voudrais être celle qui sèche tes larmes...
Mais je ne peux pas, mes mains pleurent.
Mes mains pleurent de ton coeur trop lourd.

Mes mains. Mes mains qui courent sur ton visage.
Elles tremblent. Elles tremblent mes mains.
Je voudrais caresser ton visage.
Je voudrais être celle qui caresse ton visage...
Mais je ne peux pas, mes mains tremblent.
Mes mains tremblent de tes peurs sourdes.

Mes mains. Mes mains se font tiennes,
Dans la nuit de nos peines. 
Mes mains...
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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 22:40

La terre elle, elle s'en fout, elle s'arrêtera pas de tourner.

Moi si, je me suis arrêtée, je tourne plus, j'en ai marre.

Pourtant j'aime la terre mais là j'en ai marre.

Faudrait peut-être que je change de terre...

Mais je peux pas, c'est trop compliqué.

J'ai plus envie de compliqué.

Toi tu me dis bats-toi mais je sais pas le faire,

Bats-toi, toi, si tu veux moi j'y arrive pas.

Et puis les armes c'est lourd, moi je peux plus rien porter, même pas moi alors...

 

Lourd,

Mon corps est lourd,

Il est en plomb, comme un soldat de plomb, sauf qu'il sait pas se battre.

C'est d'ailleurs pour ça qu'il est lourd... Mon corps, pas le soldat.

Le soldat il est lourd parce c'est son rôle.

Moi je sais pas ce que c'est mon rôle.

Je sais juste que mon corps est lourd.

Faudrait des fils, comme une marionnette à fils.

Mais faudrait que ce soit moi la marionnettiste sinon c'est pas du je!

Faudrait deux fois plus de mains aussi,

Des mains pour tirer les fils et des mains pour faire...

Sauf que je sais pas faire.

Alors si c'est pas pour faire, ça sert à rien d'avoir des fils.

C'est bien ce que je dis : ça sert à rien !

A rien.

Ou alors à faire joli!

Des fils pour faire joli mais pas des fils de fer,

Sinon c'est lourd.

Tout est lourd...

Lourd.

A l'envers ça fait droul!

Pourtant ça l'est pas.

Ha non ça fait druol!

C'est n'importe quoi!

C'est bien ce que je dis : c'est n'importe quoi!

C'est lourd!

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 11:42

Cette nuit pendant que je dormais, il a été voté à l'unanimité plus une voix (la mienne!) : une grève! Une grève renouvelable d'une durée indéterminée qui pourrait bien durer entre ¾ d'heure et ¼ et plus plus.

C'est la grève du téléphonotextomail!

Donc pour que vous n'en pâtissiez pas (au chocolat) je vous ai préparé une liste de réponses à vos non-questions!

Je précise que toutes ces réponses sont bien élevées. Notez qu'elles sont discrètes et interchangeables, elles se glissent facilement dans toutes les conversations et de plus comme je suis hyper sympa, je vous les cède volontiers pour la modique somme d'un sourire sincère (oui parce que les sourires forcés vous pouvez vous les garder!).

Je voulais en écrire exactement à peu près 107 : parce que plus que les dalmatiens, moins que les enfants de Pétronille et puis parce que 7.... Mais quand j'ai vu arriver le 67 j'ai dit stop parce que c'est mon année!

Voilà. Piochez donc à loisir :

 

La liste

 

1 - Oui, moi aussi.

2 - Demain, peut-être... ou hier si tu insistes!

3 - D'accord tu n'as qu'à prendre les billets (j'ai la flemme) paye-les aussi (j'ai pas de ronds).

4 - Non, vous faites erreur je ne m'appelle pas Simone.

5 - De rien.

6 – Allo?

7 - Bien et toi.

8 - Et ben c'est pas trop tôt.

9 - Je vous arrête tout de suite je ne suis pas retraitée.

10 - Non, je peux pas,je taxite ma fille. Désolée.

11 - Bises.

12 - Je te remercie, c'est super sympa!

13 – Je vous arrête tout de suite je ne suis pas propriétaire.

14 – Ok.

15 – T où?

16 – Dans 20 mn au feu!

17 – Cool

18 – Ca dépend. Faut réfléchir...

19 – Non.

20 – Je vous arrête tout de suite, ma façade a été ravalée l'année dernière.

21 – Oui, je vous la passe.

22 – Je t'embrasse.

23 – Et ben ça alors!!!!

24 – Prends une salade aussi.

25 – Excusez-moi mais vous êtes qui?

26 – Non, mon GPS aussi il me perd, j'en ai marre!

27 – D'accord.

28 – Ben depuis toujours, je suis née comme ça.

29 – Non je suis pas d'accord, c'est trop dangereux!

30 – Excusez-moi, j'ai dû me tromper de numéro.

31 – Je vous arrête tout de suite, je ne vis pas en couple.

32 – Pourquoi?

33 – C'est meilleur sans farine, ça fait plus mousse!

34 – Je pars dans 10 mn.

35 – C'est sympa d'avoir pensé à moi. Merci.

36 – Non, je peux pas là, je bosse!

37 – Salut!

38 – Je n'ai pas envie de vous répondre. Désolée. Bonne journée.

39 – Si tu veux, ça m'est égal!

40 – Ok, mais sois pas en retard : ça me gonfle!

41 – Bye!

42 – Pour tout public à partir de 6 ans.

43 – Et pourquoi pas un kebbab?

44 – Non, je n'y suis jamais allée, hélas!

45 – Ok je ferai des pizzas.

46 – Je vous arrête tout de suite, je n'ai besoin de rien et surtout pas d'un système de sécurité : je ne ferme jamais ma maison.

47 – J'arrive.

48 – Fais faire un paquet cadeau hein?

49 – Pardon pour le retard mais je me suis perdue.

50 – Chiche!

51 – Parce que.

52 – Oui, mais pas trop tiède.

53 – C'est comme ça, que veux-tu?

54 – D'ac.

55 – Je vous le confirme à ce moment-là.

56 – Mais non, t'inquiète...

57 – Bien sûr que je serai sur le quai!

58 – A demain.

59 – J'ai été retardée par un coup de fil, je suis là dans 5 mn.

60 – C où?

61 – Ca ne sert à rien de me rappeler, je ne changerai pas d'avis.

62 – La bise à ta soeur.

63 – Je me suis trompée de jour, je suis désolée. Vraiment.

64 – Ben, c'est bien là que je regarde mais je te vois pas!

65 – Ha si!

66 – Minuit, minuit et demie.

67 – Mouarff!

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 00:46

... C'est parce que j'ai mangé des mûres. Même pas piquée en les cueillant... C'est parce que j'en ai laissé pour les autres... Et puis j'ai marché jusqu'à la passerelle de l'étang. Je me suis assise et j'ai observé les oiseaux-pêcheurs, au bout d'un moment ils ont oublié ma présence et moi j'étais aux premières loges d'un reportage animalier. J'ai pensé à mes congénères télévores qui ne savent pas qu'il suffit de marcher deux kilomètres pour vivre la scène. J'avais les jambes pendantes, frôlant l'eau comme à la proue d'un bateau, comme il y avait du vent, l'eau courait sous mes pieds : le bateau avançait... Je suis partie. « L'Amant », la scène de la rencontre sur le bac qui traverse le Mékong... Je me suis laissée partir... Et j'ai voyagé!

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 00:10

Parfois le manque me prend.

Il me prend les doigts... Les doigts du toucher.
Il me prend les bras... les bras du serrer. Fort. Toujours.
Puis il me prend le ventre... le ventre du vide de l'enfant.
Et il me tord. A tort ou à raison, il me tord.
Parfois il me prend la tête aussi...
Parfois le manque me prend,
Parfois il me laisse.
Il me laisse désemparée. Et vide. Et triste...
Parfois, le manque.
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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 12:33

http://image-photos.linternaute.com/image_photo/550/autres-paysages-vence-france-1200153134-1127449.jpg

Pieds nus sur cette terre brune, elle danse.

A la lueur de ce gigantesque feu, elle danse.

Au rythme du crépitement du bois, elle danse.

Enlacée par les ombres mystérieuses accouchées par les flammes, elle danse.

Son corps n'est que volutes.

La température est celle d'une fournaise mais elle, elle danse.

Elle dansera jusqu'à ce qu'elle tombe,

Elle le sait, elle ne s'arrêtera pas avant, non...

Elle dansera jusqu'à la fin.

Son corps s'évaporera dans la fumée...

Son esprit lui, est déjà parti...

Loin.

Elle, elle danse.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 21:47

 

Lire. Un roman. Commencer un roman. En ce début d'après-midi d'été, lire à l'ombre est un privilège, le sien. Elle goûte. Elle goute les deux : le moment et le livre. Elle sait qu'elle va l'aimer ce livre, l'auteur est pour elle une valeur sûre. Oui, sitôt la première page, elle l'aime. Elle goûte les mots. Pour leur musique, pas pour leur sens. Pour leur sens elle relira tout à l'heure, après la sieste. Elle sait qu'elle va sombrer. Elle aime sombrer dans les mots parce qu'elle les aime les mots. Tous. Non pas tous, mais là elle va les choisir. Elle va se faire un manteau de sieste, un manteau de mots de sieste, pour sombrer plus doux. Pour son dos elle prend Dromadaire, il y est pas dans le livre mais tant pis il va bien pour son dos, c'est un mot de dos. Elle n'a pas envie d'un mot capuche, il fait trop chaud, elle préfère laisser ses cheveux prendre leur envol, d'ailleurs pour eux elle choisit Mongolfière. C'est classe Mongolfière pour des cheveux... Pour ses doigts elle prend Quenouille parce que c'est mieux que grenouille... et qu'elle aime bien les Ouille... Pour ses orteils elle garde Orteil parce que c'est joli Orteil et que les siens n'aiment pas être couverts! Pour son ventre elle prend papillon, pour les chatouilles... Et puis pour le reste elle sait pas... Elle dort.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 11:13


Lion_004.jpg

 

C'était arrivé! Exactement comme paprévu c'était arrivé! C'était arrivé demain. Pile. En plein milieu de la demi-journée, 8h25 venait juste de sonner! Tout d'un seul coup ZIM! Elle est passé sous la croûte du temps! Elle n'a même pas eu le temps d'embrasser son loup, forcément y avait plus de temps sous la croute! tant pis elle lui écrirait! Voilà, elle était dans l'ailleurs du nulle part, c'était sûrement mieux que l'endroit qu'elle venait de laisser alors elle a sorti le sourire de sa poche et se l'est accroché sur le front. Comme il pleuvait des cordes, elle en a attrapé une pour grimper : que faire d'autre? Et là, elle a remonté un tunnel puis elle est sortie par un puits. Elle est arrivée dans un champs, un champs de souris plantées queues en terre et moustache en l'air, elles riaient très sonore, ça faisait une musique contemplorienne! Elle a marché jusqu'à l'arbre qui trônait au milieu du champs en faisant bien attention de ne pas crabouiller une papatte de souris. A la branche basse de l'arbre elle a accroché ses rides, elle a fait très doucement pour ne pas réveiller le lion qui dormait sur la branche d'à coté!

Et puis voilà elle était prête! Elle n'avait plus qu'à attendre qu'on vienne la chercher! 

Sauf que, sans faire exprès, elle avait dû s'endormir avant qu'on vienne, ou peut-être pas elle ne sait plus! C'est très difficile de ne pas s'endormir quand on est à coté d'un lion siesteur, oui très difficile. Donc encore dans le tout d'un seul coup elle a senti que sa main était pleine de quelqu'un... Ca l'a réveillée tout net! Elle a voulu demander de qui mais sa bouche aussi était pleine de quelqu'un! Y avait du quelqu'un dans son partout , c'était impressionnablement amourant! Alors elle a débranché le kefère et elle a laissé le quelqu'un croire qu'elle dormait toujours toujours, comme la belle dans le bois des 100 ans. La suite elle n'a pas envie de la raconter!

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