Le grand frottage

C’est parce qu’elle savait qu’elle allait encore s’engrotter comme une vieille ourse qui ne ronronne plus que la sœur de parole muette lui a proposé un frottage en sueur dans l’après-midi du dernier jour. Ca c’était une trop bonne idée pour diverser de la semblant-fête du monde !

Elle a dit d’accord pour tout et elles se sont reconnues dans la Comédie du midi. Le chinois ouvert l’a complimentée en sapin de noël, elle a pas dit qu’elle aimait pas plus les chinois que les sapins de noël, non elle l’a pas dit parce que c’était un jour de gentille. Et puis, après s’être un peu perdues dans les rues gothiques du pafrottage, elles l’ont trouvé ! Youpi ! Elles ont commencé par enlever leur peau de tissu-laine avant d’enlever la vraie ! Et puis elles sont descendues dans le gros nuage chaud de la pavue de fatmas. Ca coulait fort de partout… du robinet, de la douche, des sauts et des bols… Y avait des autofrottages et la queue en numéro pour la mama-frotteuse. Quand elle a entendu crier son numéro elle est allée s’installer dans le nu de la table mouillée et elle s’est laissée attraper, retourner et frotter trop fort de tout partout même là où elle pensait que c’était pas frottable ! Elle a trop ri de se voir transformer en hippopotame et puis elle est allée sous l’eau qui coule pour faire partir les boulettes mortes : biiiih! Après ça son corps à fait la grève du parler, du bouger et même du respirer (pour de faux !).  Elles sont sorties au ralenti pour retrouver les minettes chapeautées-perruquées du paboire les bulles ! Et puis sans qu’elle s’en rende compte elle a siestouné dans les fromages : c’était trobon! Elle s’est demandée comment elle allait faire pour pas user ses rotules en marchant dessus dans la longue marche de voiture gratuite, elle ne sait pas comment elle a fait mais pouf, elle s’est retrouvée dans son lit pour un sommeil de fer jusqu’à presque l’année d’après : c’était bien ce jour de frottage, vraiment!